Dans mon ouvrage La femme dans la société celte, p 45 j’aborde l’idée des femmes encore présentes dans les sacerdoces chrétiens de Bretagne au Ve siècle : « Des prêtres bretons furent admonestés par des évêques Francs au Ve siècle de notre ère pour avoir accepté des femmes auprès d’eux lors de cérémonies religieuses : “Il s’agit de la fameuse lettre de Melaines de Rennes un évêque collaborateur des Francs, envoyée à deux prêtres bretons (c’est–à-dire de Bretagne bretonnante), Lovocat et Cahitern qui se déplaçaient en terre celtique, accompagnés de deux femmes. Faut-il rappeler que la présence d’éléments féminins lors de l’eucharistie ne fut proscrite en Gaule qu’au IVe siècle de notre ère”1. »
Il semble à la lecture des fresques découvertes dans les catacombes de Priscille (Une des plus anciennes et des plus vastes catacombes de Rome, située sur la Via Salaria), qu’elle était tout aussi observable en Italie aux alentours de 230 – 240, c’est-à-dire au 3e siècle. Bien entendu il sera encore longtemps nié que ces figures représentent des prêtresses : c’est bien connu si c’était des hommes ils seraient reconnus de facto en dignité de prêtres, mais des femmes c’est « fairy tales » !
Pourtant « il n’y a ni Juif, ni Grec ; il n’y a ni esclave, ni homme libre ; il n’y a ni homme, ni femme ; car tous vous ne faîtes qu’un dans le Christ Jésus » (Ga 3.28). »
1) Agnès Audibert, la Femme en Bretagne, Gisserot, 1993, p 38