Figures symboliques du Féminin et du Masculin

Vient de paraître aux éditions du Cygne :

Les figures symboliques du Féminin et du Masculin (de la préhistoire à la mythologie)

Des scènes pariétales de la vieille Europe aux cités-mères, de Catal Hüyük aux temples de Göbekli Tepe, des mégalithes de Malte à celles de Stonehenge, puis des mythes du Japon à ceux de la Mongolie, de ceux de l’Egypte à la Scandinavie, de la Grèce aux Amériques, de Sumer à l’Irlande, l’auteure nous propose un voyage dans la symbolique des figures du Féminin et du Masculin. Elle nous permet de suivre un changement de paradigme. Elle nous révèle le glissement des sociétés matristiques aux dictas du patriarcat et les perceptions du monde qui en découlent par les substrats psychiques que nous développons.

D’une Grande Déesse des origines, le féminin chute jusqu’à devenir Parèdre, Mère, Sorcière, Oiseau de malheur. De l’Homme Vert, Sorcier, Fils Taureau, Fils Amant, Dieu Lune, le masculin s’enlise dans les ornières d’un sacrifice sanglant et cruel.

Ce que nous dit ce fil de l’histoire c’est que même gravées dans la pierre, les croyances ne sont pas immuables et nous avons notre propre responsabilité dans la manière dont nous les agissons.

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Ce livre n’a pas seulement le mérite de mettre au jour les premiers récits mythologiques de l’humanité, il possède également une  forte dimension politique et émancipatrice.

Olivia Gazalé

 

Table des matières et contenus :

La préhistoire
.      Des traces dans la terre
.      La violence innée ou acquise ?
Le Féminin
.      Le sang des femmes
.      Le matristique
La Grande Déesse
.      Le serpent
.      Les Vénus
.      Visible et incarnée (Aataensic, Hurons…)
.      L’ombre de la Déesse
Le Masculin
.      L’Homme-Vert (Cernunos, Celtes …)
.      Le Fils-Taureau
.      Le Dieu-Lune
.      Les Fils-Amants
Hiérogamos, l’union sacrée (Eros et Psyché, Grèce)
Des héritières mythologiques
.      Brigid (Irlande)
.      Boan (Irlande)
.      Artémis (Grèce)
.      Neith (Egypte)
.      Isis et Hathor (Egypte)
L’arrivée des Indo-Iraniens.
.      La distorsion du mythe
.      Le viol de la Déesse
.      Ninhursag et Enki (Sumer)
La mauvaise chute de la Déesse
.      Blodeuwedd (Pays de Galles)
.      La chute de la femme
.      La blessure (Amaterasu, Japon)
Les Déesses qui chutent
.      kam-àmàgàn (Mongolie)
.      So-At-Sa-Ki (Pikumi)
.      Inanna, Ishtar (Sumer, Akkadie)
.      Déméter, Koré (Grèce)
.      Sophia (Grèce)
.      Mélusine (Europe)
.      Les sirènes
Méchante
Le Fils du Père
.      Odin (Scandinave)
.      Lleu (Pays de Galles)
.      Le Christ
Métanoïa
La beauté de la Déesse

 

Porosités, Alice Heit

Magnifique catalogue présentant les œuvres d’Alice Heit, dont j’ai la joie d’avoir fait une préface. Ce travail, très inspiré, a pu être réalisé grâce au lycée agricole de Suscinio et l’association Les Moyens du bord de la région de Morlaix. Merci aux artistes qui partagent le fruit de leur travaux et merci à tous ceux qui permettent cette communication.

—>>>Le texte et le contact pour commander le catalogue

Micheline Brès

20181102_212809[1]Micheline nous a quitté, retrouvez la revue de la Psychosynthèse qui lui rend hommage.

Lien vers l’Institut Français de Psychosynthèse

Abonnement simple de la revue 18 €

Numéro : 9 €

 

Lorsque des êtres chers s’en vont, il nous revient des fils de mémoires, pendus comme des toiles. Ils tissent et touchent au fond de notre âme, le souvenir. Ce qui reste le plus ce sont des instants fugaces, quelques secondes, un regard, un geste, un instant partagé, comme si la vie se résumait à ces instants, à des reliances d’âmes. C’est vrai en ce qui concerne les plus proches, les parents même ! L’odeur de mon père rentrant de la vigne, le rire de ma mère, sa voix quand elle chante. La main de ma grand-mère quand elle glisse, douce, sur la peau de mon bras pour me dire, « je suis là ». Mais il en est de même avec les êtres que l’on croise et qui savent, un instant, frapper à notre porte intérieure. Micheline a laissé quelques pendeloques de nuages dans l’esprit de ma vie. Bien sûr il y a la première rencontre, polie, bienveillante, un peu protocolaire. Il y a ce jour-là, à la banque, elle et moi, et Micheline de son caractère posé mais ferme qui donne les directives. Il y a cet autre jour où attablée, penchée sur sa table de travail, elle s’acharne à traduire les mots qui chantent en italien et que Franco confirme de son accent solaire. Il y a un autre jour, où marchant toutes deux dans la rue, nous avons tant parlé de psychosynthèse, de ses sources, de ses possibles métamorphoses. Bien sûr il y a tout cela. Comme il y a aussi sa présence rassurante et son sourire réconfortant. Mais il y a surtout un instant pas comme les autres, qui est pour moi « Micheline », qui la garde à jamais dans mon cœur. Ce jour-là j’étais arrivée un peu en avance, pour préparer la réunion du bureau qui devait avoir lieu. Je pensais être seule à cette heure de l’aube tardive de l’hiver. J’entrais dans la cuisine, elle était là : « la présidente » s’appliquait à préparer des toasts ! Je restais un instant à la regarder faire. Comme une petite fille appliquée à sa tâche elle beurrait les petits pains. On aurait dit une mère préparant le goûter des enfants, il y avait tant d’amour dans son geste, tant de « prendre soin ». C’était cachée dans la cuisine, dans le silence, que « la présidente » transmettait ce qu’aucun mot ne peut dire. La minutie qu’elle posait dans son geste, l’humilité d’être venue si tôt alors que le chemin pour elle était long et fatiguant, le silence, comme une fleur posée en cerise sur le gâteau, l’instant était magique. Après il y aurait le monde, les bavardages, les questions, les réponses, l’heure à l’intellect. Mais avant l’heure elle laissait planer dans l’espace un frémissement de ce que nous appelons le Soi. Micheline était totalement elle-même, forte et droite, appliquée et douce, « bonne ». Je n’ai rien dit, je ne voulais pas briser le charme. Je me suis approchée, j’ai pris un couteau et me suis attelée à la tâche. Nous nous sommes regardées, nous nous sommes souri et nous étions heureuses, d’être là à faire, ensemble, dans un partage. C’était comme une offrande au monde, à ceux qui allaient arriver, l’expression d’une gratitude extrême. Comme ça, toute seule en beurrant ses tartines, Micheline présidente nous disait combien comptait pour elle cet Institut auquel elle a tant donné, cette psychosynthèse qu’elle a toujours servi, et nous, qui tentions de toutes nos manières possibles, de la suivre…téléchargement (1)

Vous pensiez peut-être que j’allais parler de la femme si présente et si active à L’Institut, de la présidente, de l’auteure ? Oui elle fut tout cela, remuant ciel et terre pour nous garder debout et souriant de l’être. Mais ce n’est pas cela qui reste gravé dans ma mémoire, qui vit avec moi. Ce qui vit avec moi c’est ce qui se cache sous la volonté, la constance et la force, c’est la faille, la faille d’amour.  La dernière fois que je vis Micheline, elle était fatiguée, la maladie œuvrait de ses serres crochues, mais elle était là. Elle avait pris ce train qui ne semble jamais en finir lorsque l’on est fatigué. Elle avait traversé la rue, monté les étages, pour être là, offrant sa force et son courage, tel un flambeau.

Vous pensiez peut-être que j’allais parler de la praticienne en psychosynthèse ? Mais la psychosynthèse auprès de Micheline ce n’était pas une pratique, un outil que l’on garde dans sa poche au cas où… C’était une manière de vivre, chaque instant. Quand cet instant a brillé dans ses yeux, magnifiques, ce jour-là dans la cuisine, il a rempli mon cœur et rejoint l’espace de l’éternité.

Sylvie

L’Héritage de Michel Cazenave

81BFytwb3RLQuelques deux mille livres sont là, placardés sous mes yeux, dans la longue bibliothèque qui couvre le mur, juste devant le bureau où je suis installée. Cette myriade d’ouvrages c’est celle de ceux dont je ne veux pas, ne peux pas me séparer. Les autres courent, passent de mains en mains, arrivent, s’installent un peu, puis repartent. Ceux-là, non ! J’ai besoin de les garder, là tout prêt de moi, savoir qu’à chaque instant je peux, si je le veux, en saisir un, l’ouvrir, le feuilleter, rechercher dans son ventre… Certains, je les ai lus trois, quatre, fois. Ils font partie de ma famille, celle que je me suis faite. Ils sont rangés par thèmes, puis par auteurs. Dans ces livres et sur une étagère, bien rangés à leur place, se trouvent quelques-uns, d’un même auteur que je connais par cœur. Non que je connaisse par cœur les phrases, mais je connais l’esprit qui les a mis au jour. Je le connais très bien parce que les lignes livrent l’idée et le sentiment qui leur est sous-jacent. S’y trouve une conviction emprunte de tendresse, il n’est pas que des mots, il est aussi des ailes d’anges, entre les mots. Lorsque l’auteur sait de quoi il parle mais qu’il y mêle le chant de son âme, alors j’apprends par cœur.

Juste au-dessus des Jung qui prennent tant de place, entre Solié et von Franz, juste à côté des livres sur les Femmes, se trouvent La Subversion de l’âme, Tristan et Iseult, La Putain des dieux, Jung revisité… Visages du Féminin sacré… L’avantage avec Michel Cazenave c’est que je connais sa voix et que je peux l’entendre dans chaque mot qu’il a écrit. 220px-The_Hindu_Goddess_Parvati_LACMA_M.72.1.14_(1_of_2)Cela les fait courir sur le papier, vivants.  L’avantage avec Michel Cazenave c’est qu’il ne fermait jamais la porte, il savait écouter tous les grands érudits et les plus grands rêveurs, tous les docteurs et les iconoclastes… Il est parti, il nous laisse orphelins, mais l’héritage est riche, vaste, bienveillant. De Jung, il a su dire, non par apprentissage seul, mais parce qu’il a vécu et explorer l’essence du mythe. De l’histoire aussi il a su parler, Malraux, de Gaulle n’ont pas échappé à sa plume. Et il a tant parlé d’Elle ! Comme il a parlé d’Elle ! La Grande, la isis1Merveilleuse Déesse du monde dans son habit de ciel.

Il fallait un homme pour voir La Femme. Il fallait un esprit masculin pour plonger son regard jusqu’aux tréfonds de l’âme et y voir la sacré d’un féminin, avoir le talent des mots qui nous en parlent et nous projettent un reflet : « féminin, voici le divin de ta nature ». Un jour que je lui demandais quels étaient, à son avis, les mythes qui pouvaient nous parler, à nous, femmes contemporaines, il me répondit « je ne sais pas, je suis un homme ». Savait-il qu’il me donnait la plus belle des réponses pour m’inviter à gravir le chemin moi-même ? D’ailleurs, savait-il qu’en livrant son regard d’homme sur le Féminin il nous indiquait la route, à nous les femmes, vers notre féminin intérieur, le féminin sacré ? Il le savait, j’en suis certaine, car au-delà de son travail d’homme d’écriture, de radio, je vois aussi les rencontres qu’il a provoquées, les mises en relations qu’il a suggérées. De belles amitiés sont nées, des reliances d’âme, des cercles de Femmes, qui cherchent et sur son impulsion finissent par trouver.

Les mythes nous montrent comme  le Masculin a besoin du Féminin pour  ses naissances et ses métamorphoses, comme le Féminin a besoin du Masculin pour se révéler… Ici Michel Cazenave rejoint les plus grands mythes ; incarnant l’Archétype dans toute sa splendeur, il est le verbe, le mot qui dit « regardez-vous, regardez le Sacré Féminin de l’âme. » Sophia s’est levée, émergeant de sa bourbe, Isis a ouvert ses grands bras pour accueillir nos larmes, Deví, Aphrodite se sont retournées d’un sourire enjôleur et toutes les irlandaises, les galloises, Iseult elle-même, se sont mises à chanter, avec le cri d’amour qui les caractérisent : « Je suis tout ce qui a été, tout ce qui est, et tout ce qui sera ».Gaston_Brussiere23

 

Tout est mort de vent froid :
il n’est plus que le sable
et les hommes qui errent
dans la nuit vacillante,

«Mais il faut
(dit la Mère)
que je vienne là-bas : car je suis l’Antérieure,
l’Informe
et l’Innommée.»

Michel Cazenave – Chants de la déesse

Michel Cazenave, bibliographie
https://www.michelcazenave.fr/bibliographie.html

Quelques vidéos :

Visages du Féminin Sacré (Continents intérieurs)
https://www.youtube.com/watch?v=aoehPx1kvSs&t=2366s

Jung l’expérience intérieure (Continents intérieurs)
https://www.youtube.com/watch?v=DdeDMFlCZsg

Psychanalyse et spiritualité (Les Racines du ciel)
https://www.youtube.com/watch?v=dezI9w4_TZA&t=10s

La synchronicité et la physique quantique (avec Basarab Nicolescu)
(Akasha-MediaradioTV)
https://www.youtube.com/watch?v=20zC8h0EyYY

Sur Baglis TV :
https://www.baglis.tv/intervenants/2055-michel-cazenave.html

Isis avec Florence Quentin (Les Vivants et les Dieux)
https://www.youtube.com/watch?v=lJ_iJzDLIJ0

https://www.michelcazenave.fr/vivants.html

 

 

 

Eaux profondes, le film (extraits de texte)

e280a61… Comment as – tu envie ? Doucement, fort, humide et chaud ? Pense au lieu de douceur qui couve entre mes jambes. Regarde sans toucher l’eau qui commence à poindre, les perles de rosée sur ma lèvre, comme sur mon pubis. Qu’est-ce que tu veux ? Pénétrer le mystère sous la toison cachée ? Sentir l’odeur de nos effluves, suaves, aigres, animales ? Viens ! Tu peux t’approcher, doucement. Regarde, je danse déjà, je fais le va et vient pour empaler mes hanches …

… Quand je touche la peau de mon amour, il ne sait pas. Il ne sait pas comment je tremble. Il ne sait pas comment le frisson rafraîchit mon âme. Il le devine, comme un secret trop mal gardé, car son regard oblique pose doucement sa lumière sur mon visage. Quel lourd secret se cache dans l’alcôve ? …img_2981

… Mais la sexualité peut être comme un rite initiatique, c’est bien ce qu’elle fut à certaines époques, dans certaines sociétés, non pas comme une « technique » d’extase où j’utilise l’autre à mon épanouissement, mais comme une « communion» dans l’extase, et c’est de cette manière que peut naître l’enfant,  cette fille mythique de Psyché et d’Éros, cette fille qui a pour nom Volupté …

… Je me sens sirène lorsque je suis malheureuse et je suis malheureuse quand je n’ai pas l’amour de l’homme que j’aime, que je n’ai pas ce masculin qui pourrait me hisser, vers le ciel, ce masculin qui seul peut couper ma queue pour en faire des jambes vivantes. Ce masculin qui pourrait me sortir de cette indifférenciation dans laquelle je me trouve avec l’océan, c’est-à-dire avec l’inconscient collectif qui me retient prisonnière. Oui je me sens cette sirène liée à son rocher, et telle Psyché, je  geins. Du coup bien évidemment je chante pour tenter d’attirer les marins, les hommes. S’ils se perdent c’est qu’ils viennent sans amour. Mais si se trouve l’amour alors eaux-profondes-9je redeviendrais cette sirène ailée que nous montre les gravures les plus anciennes …

Extraits des textes écrits et enregistrés pour le film Eaux Profondes d’Alice Heit, que vous pourrez découvrir dès le mois d’octobre 2017.

©Sylvie Verchère Merle, tous droits réservés – 2017 – Les Eaux Profondes, Alice Heit.

Petite fille d’eau vive : la mort de ma mère

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Aquelos montagnos Qué tan aoutos sount,
M’empatchon de bésé Mas amous oun sount

Maman,

Nous avons souvent chanté cette chanson avec ces mots d’amour de l’amant éploré, mais nous notre amour caché par les montagnes c’était toi. C’était toi l’absente, la silencieuse, le fantôme adoré, recherché, manquant. C’était toi ce rêve, cet espoir, ce besoin. C’était toi ces baisers qui ne venaient pas, ces caresses qui ne tombaient pas.

Petite fille d’eau vive comment aurais – tu pu savoir ?

Souviens-toi, la guerre, l’orphelinat, la famine et les coups, comment aurais tu pu apprendre à aimer des enfants ? A aimer tes enfants ? Comment pouvais – tu savoir que nous cherchions ton odeur, la douceur de ta peau, dans un vieux souvenir ? Ton regard rassurant quand nous ne pouvions même pas voir ton visage ? Comment pouvais-tu savoir que ces années de silence étaient pour nous des années  de souffrance ? Et le temps a passé … toi là-bas et nous ailleurs ….

Mais notre amour pour toi est de ceux qui hantent l’âme jusqu’au plus profond des sommeils, ceux qui se tissent à la chair comme un fil de chaîne et nous l’avons toujours laissé vivre …

Aquélos mountagnos Tant s’abacharan
Mas amourettos Se rapproucharan.

Voilà la chanson dit qu’un  jour les montagnes se rapprochent et que l’amour peut alors passer. Oui l’amour que nous avons pour toi a tenu tête au temps et a fait déplacer les montagnes. Nous sommes venus te chercher, nous sommes venus écarter les montagnes, nous sommes venus te chérir. Te chérir. Nous avons élevé la plaine pour venir à ta rencontre, te prendre dans nos bras et t’apprendre cet amour dont tu ne soupçonnais même pas l’existence.

Vois, toi qui a osé tenir tête à la mort en décidant non pas de partir comme elle l’avait décidé par le cancer qui ronge, mais comme tu l’as décidé toi, c’est-à-dire en te laissant mourir de faim, toi, tête d’ariégeoise, butée comme une pierre, tu nous avais sans le savoir transmis ce courage et nous l’avons mis au service de l’amour que nous avons pour toi. Plus fort que l’histoire, plus fort que l’héritage de vie, plus fort que les montagnes, le voilà le courage d’aimer. Il est encore là devant toi. Rien ne nous a vraiment séparés, rien ne nous séparera jamais. Tu ne seras plus jamais cette petite fille qui mettait des miettes de pain dans la bouche de cette vieille femme agonisante toute seule dans sa maison près de l’orphelinat, tu ne seras plus jamais cette petite fille abandonnée et nous ne serons plus jamais tes enfants perdus. L’amour indélébile est vivant, et il peut toujours trouver son chemin, même à travers des montagnes infranchissables. C’est celui de deux enfants pour leur mère, c’est celui que cette mère leur a soufflé dans ses derniers sourires, c’est celui que nous laisserons comme une trace à ceux qui marchent encore ….

Se canti Iou que canti
Canti pas Per iou
Canti per Ma mio qui eï auprès de iou