Sylvie Verchère

Mythologue

Autrice, conférencière

Praticienne en Psychosynthèse

Sylvie a commencé à étudier les mythes et légendes alors qu’elle n’avait que douze ans. De l’environnement traditionnel des vignerons bordelais elle déménage pour se trouver proche de Lourdes où petite fille elle voue un amour profond à Marie. Refoulée par les prêtres qui ne veulent pas de « filles » enfant de chœur, elle fuit le monothéisme qui bride sa vie spirituelle.  L’école lui amène la découverte des mythes et les croyances de l’Egypte ancienne et déjà du monde entier.

A l’âge de dix-huit ans, dans la mouvance créative et voyageuse de l’époque, elle rencontre un cercle de travail chamanique Lakota tout en se sentant plus proche des cultures Anichinabeg qui lui semblent plus correspondre au climat tempéré et à l’environnement boisé qui est le sien.

Séjournant dans différentes régions de France, Bordelais, Pyrénées, Bretagne, Centre Val de Loire, Paris, elle vagabonde au grès de ses déménagements et s’enrichit de mythes, légendes et traditions régionales, les confrontant, les comparant. Réexaminant la synthèse de l’ensemble elle en vient à explorer en détail la tradition des Celtes qui lui ouvre les portes de la mythologie irlandaise et galloise et en particulier la perception du féminin qui en émerge.  

Elle va régulièrement au Japon dont la culture traditionnelle et le Shinto viennent s’ajouter à ses recherches mythologiques et spirituelles. Elles visitent de nombreux sanctuaires et elle explique y avoir vécu des expériences spirituelles profondes tout comme celles vécues lors d’un voyage en Egypte à la rencontre des temples antiques.  Les nombreux sites sacrés en France et en Irlande sont eux aussi très visités, qu’ils soient préhistoriques ou contemporains.

C’est en commençant une thérapie dans les années quatre-vingt-dix qu’elle comprend le lien entre la mythologie et la psyché humaine. Elle découvre C.G. Jung, la notion d’Archétypes et d’inconscient collectif. Depuis elle n’aura de cesse d’approfondir ses connaissances.

Sylvie suit alors une formation de praticienne en psychosynthèse à l’Institut Français de Psychosynthèse fondé par Roberto Assagioli et continue d’explorer ce monde mythologique dans le sens qui sous-tend sur le plan de l’histoire, de la pensée et de la psyché. Reliant le monde mythique à la notion d’archétype, faisant des liens entre la lecture des rêves et celle de la lecture symbolique, elle pratique la technique de l’amplification, utilisée dans l’analyse des rêves. Elle ouvre encore son étude aux mythes du monde entier et aux travaux de James Hillman.

Curieuse du sens que les mythes peuvent porter, elle les confronte à l’archéologie, à l’histoire et à la manière de les approcher dans le monde contemporain. Pour ce faire elle n’hésite pas à confronter les différentes matières, faisant appel aux travaux de Florence Quentin, Marylène Patou Mathis, Marshall Sahlins, Olivia Gazalé, Patrick Gailliou, Véronique Guibert de la Vaissière, Marie König, Mircea Eliade, Claude Levi Strauss, Michel Cazenave ou Paul Sébillot, mais aussi aux travaux des analystes, en particulier C.G. Jung, James Hillman, Roberto Assagioli, Donald Winnicott, Erich Neumann, Marie Laure Colonna, Alice Miller. Elle n’hésite pas, non plus, à approcher, in vivo, les mouvances spirituelles contemporaines de tous bords ; monothéisme, polythéisme, animisme, cercles chamaniques, clairière et groupes néo druidiques, wicca…

L’avancée de ses recherches la porte à des conclusions très proches de la conception jungienne des Archétypes mais aussi de celles de Marija Gimbutas dont elle suivra les traces dans les conclusions à en tirer. Des conclusions où le féminin n’a plus fonction à se retirer dans les ombres du refoulement et le masculin apparait sous une tout autre lumière, lunaire. Elle continue dans la lignée de ces chercheurs de dire qu’il fut un temps où les sociétés fonctionnaient sous un modèle matristique, terme qu’elle utilise, comme le fit Marija Gimbutas, dont les travaux, après avoir longtemps été dénigrés, se retrouvent aujourd’hui reconnus par les professeurs Kristian Kristiansen et Eske  Willerslev qui confirment  et  réhabilitent le concept d’invasion-assimilation des Kurganes/ Yamna. Lord Colin Renfrew lui-même rendra justice à ce travail en 2018 lors d’un colloque à Chicago mettant en avant que les traces ADN confirment les thèses de Marija Gimbutas.

Journaliste puis formatrice, Sylvie n’en a pas moins continué ses recherches et ses travaux sur la mythologie et les spiritualités natives, mettant ses compétences de rédactrice et de pédagogue au service d’écrits qui en 2014, sur les conseils de Michel Cazenave, commenceront à être édités sous les titres suivants :

Elle propose aujourd’hui, en plus de ses écrits, des conférences et des ateliers.