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Trois capsules avec trois déesses
Trois façons de célébrer Beltaine
Le mythe d’Eros et de Psyché est un mythe majeur sur le plan archétypal du féminin et du masculin. Une histoire d’amour ou plus exactement de la relation amoureuse. La quête éperdue de Psyché pour modifier sa fonction animus, percevoir, discerner autrement. Le manque éprouvé par Eros, quittant enfin sa mère pour retrouver l’aimée. La lyse majestueuse, un hiérogamos parfaitement réussi. Une fille au nom de Volupté signifiant la reliance de l’âme et de la chair, du sentiment et de la chair. Un mythe qui nous guide dans les méandres souvent douloureux de l’amour pour en extraire toute la quintessence, retrouver le sens du sacré de la relation amoureuse, la beauté de l’âme, afin qu’Aphrodite n’éprouve plus cette colère terrible et puisse à travers nos expériences retrouver Sa place sur le théâtre de l’Olympe.
La jolie déesse fleurs, la jolie déesse chouette. Mais que se cache-t-il dans ce mythe qui lu avec une grille de lecture classique ne représente pas la perception du monde des anciens Celtes ? Un contexte bien douloureux, une femme fabriquée par des hommes, une tentative d’union sacrée avec un chasseur, un refoulement du féminin dans la sombre forêt de l’inconscient. Le mythe nous prévient et nous annonce ce qui arrive si nous ne respectons pas le féminin, si nous « violons » le féminin. Je vous invite à suivre cette saga et dans l’intégration qui en est possible, dans la prudence qu’il préconise, de venir danser avec Blodeuwedd, mais cette fois-ci la chouette sur les épaules.
La grande déesse Boann d’Irlande. Il suffit de changer de grille de lecture, de regarder au-delà de la couche des transcripteurs du Moyen Age pour découvrir un mythe exceptionnel. Nous y découvrons un féminin flamboyant qui fait le bon choix, choisi le Bon Père, se régénère à la source sacrée et qui dans une course folle crée la rivière Boyne. Un processus d’individuation magistral. Une figure à ne pas laisser passer, un mythe qui, délivré des couches du patriarcat, se révèle une fabuleuse saga du déploiement intérieur. Une leçon donnée par la tradition des Celtes, une vision majeure d’un féminin autonome et créateur, tel que nous pouvons le percevoir à travers les anciens textes et les anciennes lois de l’Irlande.
Capsule Caer Ibormaith, la femme cygne
Retrouvez-moi sur ma chaine YouTube, je vous parle de Caer, de la symbolique, des Femmes cygnes, de Leda et de l’histoire de Caer et Oengus. Je termine par vous expliquer comment lire cette carte lorsqu’elle est tiré dans un jeu, suivi de deux exemples.
Capsule Interview
Interview par Stéphanie Bié. Je vous parle de l’Oracle des Gardiennes des Mythes, du « comment ça marche », du dialogue conscient inconscient, du matristique …
Capsule vidéo de présentation de l’Oracle des Gardiennes des Mythes
Je vous parle d’Archétypes, de mythologie, de symbolique, de déesses.
Le visage d’Animus
Animus, comme Anima sont des Figures intérieures totalement inconscientes. La psychosynthèse nome Subpersonnalités ces figures intérieures, comme des personnages vivant en nous, agissant parfois, souvent, à notre place, à l’insu de notre plein gré, normal puisqu’elles sont inconscientes. Nous pouvons concevoir que nous ne sommes pas les mêmes personnes avec les collègues de travail, les amis, la famille, parfois même nous sommes des personnes tellement différentes que l’un de ces protagonistes ne peut imaginer ce que nous sommes dans un autre contexte. Tel responsable d’entreprise, connu pour sa rectitude, son exigence et son autorité peut être sous le toit familial un tout petit enfant obéissant, silencieux, d’accord pour tout. Nous ne choisissons pas d’être comme ci ou comme ça, se sont les différentes facettes de notre personnalité qui s’expriment pour nous. La psychosynthèse nous apprend à en identifier les plus importantes, à nous désidentifier ensuite. Nous ne sommes pas que cela et d’ailleurs serions-nous cela ou bien est-ce un héritage de notre enfance, de notre culture, de nos croyances, de notre éducation ? A prendre de la distance avec ces Subpersonnalités nous finissons par nous retrouver au Centre d’un regard sur les parties de notre être dont nous devenons enfin le « chef d’orchestre », celui qui donne le La, sans plus être manipulé, possédé par ces Figures intérieures.
En psychosynthèse nous avons l’habitude, pour mieux les distancier et les observer de leur donner des noms : le Juge, la pleureuse, la pauvre petite fille, la chieuse, le dictateur, le Sage, la Sorcière, moi j’en ai une que j’appelle « la connasse » …. A nous d’identifier l’instant où ils vont nous mettre en situation impossible ou nous aider à naviguer dans les méandres vitaux, sans jamais cesser de garder la possible distance qui nous garantit la liberté. Je peux choisir l’instant où je fais « ma connasse » quant elle ne portera préjudice ni à l’un, ni à l’autre et surtout pas à moi-même.
En psychologie analytique, Jung a identifié certaines de ces figures, communes à l’ensemble humain : la Persona, l’Ombre, Anima et Animus. Cela n’est pas contradictoire avec la Psychosynthèse mais bien plutôt complémentaire dans la mesure où l’Ombre si elle est commune à tous, comme nous avons tous deux pieds et deux mains, ne sera jamais tout à fait la même pour tous. Certains porteront l’Ombre cruelle, d’autres soumise, comme certains chaussent du 38 et d’autres du 45…
Combiner ces deux approches est très pratique pour mieux appréhender cette figure majeure et particulière qu’est Animus et qui pose beaucoup de questions. Pour faire simple disons qu’Animus est une instance masculine inconsciente, vivante et autonome dans la psyché. Eloignée de la conscience, entachée de l’Ombre, proche de l’inconscient collectif nous ne pouvons pas la saisir en conscience directement, nous devons comprendre le langage de l’âme et dialoguer avec pour prendre le contact. Jung décrit ces Figures réellement comme des entités, comme des êtres intérieurs, différents de ce que notre conscience peut imaginer. Et c’est un fait que par sa nature inconsciente nous ne pouvons le rencontrer d’un seul élan de volonté ou de désir. Entrer en dialogue avec cet Autre monde est aussi compliqué et demande autant d’apprentissage et de codes que de rentrer en contact avec des étrangers, de langues, de mœurs. Encore faut-il aller à sa rencontre et quand il s’agit d’aller à la rencontre de Soi-même, seul le miroir nous montre le chemin. Le miroir, le reflet, ce renvoi, cette projection dont Marie Louise von Franz a même fait le titre d’un de ses plus grands ouvrages : Reflets de l’âme. Ce miroir qui abonde dans les contes et les mythes. Dans ce miroir nous pourrons « voir » bien sûr ce que nous savons déjà de la Persona, celle que nous montrons alentour, mais aussi les ombres et les lumières invisibles au premier abord.
Le meilleur moyen d’aller à la rencontre d’Animus est d’observer les introjections que nous avons faites, comment elles se manifestent en projection. En termes plus clair : à quoi ressemble, qui est vraiment le père, le verbe de la mère ? Quels sont les points communs entre les hommes de notre vie ? Comment désirons-nous ? Comment actons-nous ? Comment nous jugeons-nous ? Comment jugeons-nous ?
A quoi ressemble les hommes dans nos rêves nocturnes ?
James Hillman présente la confrontation à la projection de l’Animus, une histoire d’amour, comme la clé première du chemin de l’évolution de soi-même. (Voir La Beauté de Psyché)
Il arrive un instant où nous nous trouvons confrontée à une sorte de demi-dieu, un héros, un démon, voire un psychopathe. De prise de conscience en dialogue, de compréhension en métamorphose, le chemin sera long jusqu’à la guérison qui de sa souffrance intérieure portera à la transformation vers le passeur, le Roi, le messager, le complice et l’amoureux….
Cet « animal », cet Animus, et Jung le décrit parfaitement bien dans sa force numineuse, est un Archétype relié à l’Âme du Monde. Cela veut dire que le voyage peut nous amener aux tréfonds de l’inconscient collectif là où toutes les femmes sont une, là où préside Animus collectif, et en particulier celui qui maltraite le féminin depuis plusieurs milliers d’années.
Ce que l’on fait à une femme, on le fait à toutes les femmes…
En prenant soin de Soi, en prenant le chemin qui mène vers Animus incarné de notre âme, c’est aussi vers un face à face avec Animus du Cosmos que nous nous dirigeons.
C’est assez simple, si depuis 2000 ans les femmes ont intégré qu’elles sont inférieures et faites pour souffrir, c’est un Animus mortifère qui préside à leurs naissances et souffle par le verbe maternel, la posture paternelle : « c’est ainsi que les choses sont ! » Il ne suffira pas de changer le verbe et la posture qui n’agissent que sur la conscience temporelle, et bien souvent satisfaite d’elle-même, il faut aussi se pencher en dedans, pour « com prendre », je ne peux pas dire pardonner, mais apaiser, oui certes entendre, consoler, apaiser.
C’est parler aux fantômes, libérer les âmes encloses et prisonnières, ce sont les cryptes psychiques qui nous enlisent. Nous ne sommes jamais seuls, des lignées d’humanité nous accompagnent, nous nourrissent, nous inspirent, pour le meilleur ou pour le pire.
Lorsque la confrontation a eu lieu, la com-préhension double, l’acceptation réelle et l’amour véritable, c’est l’expansion de notre conscience qui éclaire un peu plus les ombres inconscientes, nous nous connaissons bien mieux et plus profondément, c’est le parcours, le chemin, ce que Jung comme Assagioli ont nommé l’Individuation, la conquête du Soi.
Photos sur les sites :
Séminaire : Les Archétypes féminins, chemin guérisseur
Les inscriptions sont ouvertes : vous pouvez vous inscrire en ligne
Hello asso Cercle anima mundi séminaire de janvier
Ou bien contacter le Cercle anima mundi cercleanimamundi@gmail.com
… Je me réjouie d’avance…